Le livre accompagne la commémoration du 70 e anniversaire de la mort de «l’artiste, préfet, résistant». On regrette le ton résolument hagiographique de l’ouvrage, certes réservé à cette gloire de la France, modèle républicain absolu, exemple d’intelligence et de courage, mais dépourvu du moindre défaut ni faiblesse, alors que le propos dépasse l’homme de devoir, en évoquant aussi non point l’intimité, mais une part de privé du grand patriote.
Hormis cette réserve, les 190 pages proposent de belles surprises, notamment dans ses illustrations (les dessins et autres aquarelles de Jean Moulin, alias Romanin, son premier pseudonyme), les documents inédits qui s’attardent sur la courte vie de l’homme autant que sur le héros. En postface, Daniel Cordier, son biographe et ex-secrétaire (d’août 1942 à juin 1943), salue son patron d’alors : «Jean Moulin n’est pas né crucifié. Il aimait l’e
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