Le MDH condamne les propos négationnistes de Christian Vanneste et envisage des poursuites judiciaires
En outre, le MDH a demandé à ses avocats d’examiner la possibilité d’engager des poursuites judiciaires contre l’auteur de ces propos abjects. Ces allégations sont d’autant plus indignes qu’elles émanent d’un parlementaire.
Au cours d'un entretien sur les valeurs de la famille accordé au site LibertePolitique.com, le député UMP développe longuement une théorie négationniste sur "la fameuse légende de la déportation des homosexuels" :
Euh.. Manifestement Himmler avait un compte personnel à régler avec les homosexuels. En Allemagne il y a eu la répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à à peu près 30.000 déportés. Et il n'y en a pas eu ailleurs.
Et notamment en dehors des trois départements annexés, il n'y a pas eu de déportation des homosexuels en France »
Les propos négationnistes de Christian Vanneste relèvent de la même stratégie idéologique développée par Jean Marie Le Pen lorsqu’il évoquait le « détail » : semer le doute pour ensuite réécrire l'Histoire.
Or la déportation pour motif d’homosexualité depuis la France a clairement été établie en 2001 par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) puis précisée grâce à des recherches parcellaires sur des archives à l’occasion d’un colloque tenu en 2007.
Certains furent déportés depuis les départements alsaciens et lorrains, dont M. Vanneste semble accepter l'annexion par le Reich avec facilité et aisance. Pour tous ceux qui aiment la liberté, dont nous sommes, l'Alsace et la Lorraine sont demeurées la France entre 1940 et 1944. Pierre Seel, qui fut le premier déporté Français pour motif d’homosexualité à témoigner, fait partie de ces victimes dont nous ne laisserons pas salir la mémoire.
Les recherches de la FMD ont notamment permis de retracer l’itinéraire de certaines victimes arrêtées à Paris ; plusieurs d’entre elles ont été transférés au sein de transports de « politiques » vers Buchenwald.
Parmi les cas recensés de déportation pour motif d’homosexualité depuis Paris , il y a :
- Jean Henri T., artiste dramatique arrêté en 1944 à Paris car il entretenait une liaison avec un Allemand.
- Un danseur d'opéra fréquentant les bals homosexuels clandestins de Paris. Arrêté le 22 août 1943 Place Blanche, il est emprisonné à Nanterre, puis remis le 1er octobre 1943 à la Brigade Mondaine de Paris qui le livre aux forces allemandes en vue de sa déportation.
- Georges C., homosexuel âgé de 17 ans et originaire de Dreux. Arrêté à Paris en novembre 1941, il est condamné à 5 ans de prison. Interné à Fresnes, il est transféré par convoi de la Gare de l'Est en direction de Karlsruh
- http://www.deportation-homosexuelle.blogspot.com/search/label/communiques_presse
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http://www.devoiretmemoire.org/actualites/communiques/2012/20120215.html
tenus dans un entretien audiovisuel, le 10 février :
Nous condamnons
les propos de Christian Vanneste, qui baffoue la mémoire des déportés français pour homosexualité, dont Pierre Seel, ainsi que toutes les victimes de cette
déportation.
Nous tenons tout d'abord à rappeler que si des homosexuels français ont été visés par des mesures de déportation en raison de leur homosexualité, personne ne prétend que cette déportation s'est faite sur la même échelle que la déportation "de répression" ciblant les opposants politiques et résistants, ou encore de façon aussi systématique que la déportation raciale qui a principalement touché l