Grégory Baudouin, Président Cercle Jean Moulin : « comme un goût de farce ».

« Spangherro, après le cheval, le mouton ». Ce n’est pas le premier scandale sanitaire et ce ne sera certes pas le dernier. N’y avait il pas plus de scandale quand on voyait des vaches, herbivores, manger sous forme de farine leurs congénères, comme le feront de nouveau bientôt les poissons ?

Là où il y scandale, c’est quand on se pose la question de savoir si on peut ou non, s’il faut donner ou pas ces denrées aux services comme le SAMU social, surtout à l’heure où l’europe est en train de couper les vivres à toutes les associations caritatives comme les Restos du cœur et le Secours populaire. Car enfin, il faut le dire et le redire : de scandale sanitaire, il n’y a point ! Il y a pas de  danger pour l’homme, il y a « juste » tromperie, et les amoureux du cheval de crier haro sur le baudet car ils auraient mangé des traces de leur meilleur ami. Il ne nous viendrait certes pas à l’idée de manger du chien comme c’est le cas en Chine.

Mais en matière de tromperie, la France se pose là et a même la palme d’or, surtout au niveau politique. Jacques Chirac s’est fait élire la première fois sur la lutte et la rupture de la fracture sociale : tromperie ! Jacques Chirac s’est fait élire une seconde fois contre le Front National, pour sauver la République en danger : tromperie ! Lionel Jospin eut été au second tour que Jacques Chirac aurait gagné quand même, tant le candidat social fut mauvais et suffisant alors qu’il ne fut pas le plus mauvais de nos premiers ministres. Nicolas Sarkozy s’est fait élire sur la sécurité et la rupture : tromperie ! Il nous a même fait adopter par le parlement, un référendum qui avait été rejeté par le peuple : tromperie ! François Hollande s’est fait élire sur le changement : tromperie !

Sans vouloir tomber dans la prosopopée, François Mitterrand aurait pu être sur le podium en matière de  tromperie, avec un « dans les yeux je vous le dis : je ne vous ai pas trompé ». Seul le Général de Gaulle pourrait nous dire  « je suis l’homme de la Nation, si ce n’est l’homme providentiel, je suis celui qu’il vous faut ». Peut-être n’aurait il pas tort.

Hélas, c’est l’os, en France ne dit on point que nous avons les hommes politiques que nous méritons ? Nous parlons bien sûr là des leaders, du gotha de la politique, et non pas des élus de terrain. Mais ceux-ci ne sont ils pas trompés aussi à longueur de journée par le dit gotha et les partis traditionnels ?  

Mais une question me vient à l’esprit : à force d’être cocufié, trompé par les partis traditionnels et leurs leaders, à force d’être trompé en tous domaines et notamment en matière alimentaire, ne serait-ce  pas le peuple qui serait toujours le dindon de la farce ? …

la vidéo : http://youtu.be/q1PRIoNw5jA