http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.presse.fr/2013/05/07/7-8-mai-1943-de-gaulle-fait-de-la-politique/
Comment faire évoluer les relations entre la France combattante et le général Giraud? De Gaulle s’en préoccupe une nouvelle fois et s’en explique auprès du général Giraud dans un télégramme qu’il lui adresse le 7 mai et qui est une réponse à plusieurs interrogations et soucis exprimés par le général Georges Catroux. Le problème est toujours celui de la rencontre entre les deux hommes que de Gaulle tient impérativement à voir organisée à Alger.
“Je crois plus vraisemblable que le mouvement croissant d’opinion contre Giraud l’amène maintenant à
redouter que mon arrivée à Alger ne fasse la preuve du réel état des choses en ce qui concerne respectivement son prestige et celui de la France combattante dans l’opinion algérienne,
l’administration et même l’armée. Ceci est le résultat inévitable de ses actes depuis le 8 novembre. Dès lors, il voudrait m’amener à traiter dans un lieu écarté et en comité soigneusement
restreint”. De Gaulle ne veut pas se laisser manipuler si balader par un interlocuteur dont il doute de la constance des positions.
Il reste persuadé que sa conduite politique lui est dictée par Washington et il ne peut envisager
d’être brieffé par la Maison Blanche lui, qui représente la France. De Giraud il écrit encore: ” Ses réponses n’ont jamais été satisfaisantes sur les points pratiques essentiels qui sont: sa
propre destination politique et militaire, la composition du nouveau Comité national à constituer, le sort de Peyrouton, Nogués, et Boisson, dont le maintien dans leur place nous
disqualifierait, surtout pour les deux derniers”. Loin d’Alger, de Gaulle estime que si la France combattante ne se fait pas Giraudiste, elle risque d’être renvoyée à Londres et de perdre la
face.
De Gaulle fait pression sur Catroux pour tenir bon: ” Vous invoquez l’intérêt du pays pour m’amener à
céder. Je ne crois pas avoir besoin de dire que depuis assez longtemps je n’ai pas d’autre préoccupation. Mais précisément l’intérêt de la France ne me paraît nullement commander
l’équ